Ressources
Parce qu'en Art-thérapie la curiosité est un atout, je vous invite à découvrir quelques pistes de lectures et liens utiles si vous souhaitez aller plus loin.
Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
La santé est « un état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». La santé est ainsi prise en compte dans sa globalité.
L’art peut être bénéfique pour la santé, tant physique que mentale.
C’est l’une des principales conclusions d’un nouveau rapport du Bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Europe, rendu public lundi, qui analyse les éléments de preuve tirés de plus de 900 publications du monde entier.
https://news.un.org/fr/story/2019/11/1055841
L’Organisation Mondiale de la Santé valide les bienfaits de l’art-thérapie
L’OMS a examiné les effets possibles de l’art-thérapie en analysant des données provenant d’une grande variété d’études utilisant diverses méthodologies. Dans l’ensemble, les résultats ont démontré que les arts peuvent avoir des répercussions sur la santé mentale et physique.
Dans le cadre de la prévention et de la promotion, les résultats ont montré comment les arts peuvent :
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affecter les déterminants sociaux de la santé
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soutenir le développement de l’enfant
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encourager les comportements favorisant la santé
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aider à prévenir les problèmes de santé
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soutenir les aidants
Dans le cadre de l’accompagnement médical et des traitements, les résultats ont montré comment les arts peuvent :
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aider les personnes atteintes de maladie mentale
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soutenir les soins aux personnes atteintes de maladies graves
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soutenir les personnes atteintes de troubles neurodéveloppementaux et neurologiques
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aider à la prise en charge des maladies non transmissibles
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soutenir les soins de fin de vie
Les interventions artistiques sont considérées comme des options de traitement non invasives et à faible risque et sont de plus en plus utilisées pour compléter les traitements biomédicaux plus traditionnels. Le rapport de synthèse du Health Evidence Network (HEN) sur les arts et la santé, du 11 novembre 2019, dresse la carte de la littérature académique mondiale sur ce sujet : 900 publications, dont 200 revues couvrant plus de 3000 autres études.
Le rapport trouve des preuves de la contribution des Arts à la promotion d’une bonne santé et à la prévention d’une gamme de problèmes de santé mentale et physique, ainsi qu’au traitement ou à la prise en charge des affections aiguës et chroniques qui surviennent tout au long de la vie. Le rapport constate également que les Arts peuvent aider à fournir des soins multisectoriels, holistiques et intégrés, axés sur les personnes, répondant à des défis complexes pour lesquels il n’existe actuellement aucune solution de soins de santé.
L’OMS reconnait l’importance de la culture et de l’Art dans l’élaboration de la santé et du bien-être tout au long de la vie. L’art-thérapie constitue un soin bénéfique dans diverses situations sanitaires. En art-thérapie, l’Art est au service de l’être humain dans une dynamique de soin.
https://www.osteoetplus.com/organisation-mondiale-sante-valide-bienfaits-art-therapie-4240/
L'Art-thérapie est reconnue par la Haute Autorité de Santé comme : " une approche thérapeutique visant à améliorer l'état complet de bien-être physique, mental et social, résultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l'esprit, essentiel à la bonne santé".
Haute Autorité de Santé (HAS)
Code de déontologie
L'Institut de psychologie appliquée Profac, membre de la Ligue Professionnelle d'Art-Thérapie ( LPAT ) et membre référencé par la Fédération Française des Art-thérapeutes ( FFAT ), est soutenu par un comité d'experts du monde médical, du travail social et de l' éducation spécialisée.
PR Jean-Pierre KLEIN
Psychiatre et père de l’art-thérapie en France
"ART-THÉRAPIE : ATTENTION AUX DÉRIVES"
Lieu : 5min Date de publication : 20/2/23 Catégorie : Regards de praticiens
Le recours à l’art-thérapie est désormais ancré dans le paysage sanitaire et social français. Pour autant, des dérives sont parfois pointées du doigt, que ce soit dans les ateliers proposés ou dans les formations des praticiens. Le Pr Jean-Pierre KLEIN, psychiatre, le père de l’art-thérapie en France, nous éclaire sur la question.
Comment savoir vers qui s’orienter lorsqu’on souhaite se tourner vers l’art-thérapie ?
L’une des premières questions à se poser est déjà de savoir ce que l’on recherche au travers de cette discipline. Si c’est de la détente, de la distraction, du plaisir, alors ce n’est pas de l’art-thérapie. Pour autant, des « praticiens » placent ces activités sous le signe de l’art-thérapie, alors qu’en réalité, ils accompagnent des personnes à faire du dessin, du coloriage, du zentangle. Ceux qui organisent ce type d’activités ne peuvent pas prétendre être art-thérapeutes.
Ces prétendus art-thérapeutes sont donc à fuir…
Tout à fait. Tout comme ceux qui, au cours d’une séance, parlent d’accès de l’art-thérapie à la spiritualité. Il faut tout de suite se méfier. Je n’ai rien contre la spiritualité, mais ce n’est pas le but de l’art-thérapie. Il faut toutefois tempérer, car aucune pratique déviante dans ce domaine n’a été recensée actuellement par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Mais il est toujours utile d’en avoir conscience.
Par ailleurs, certains psychologues, psychothérapeutes et psychiatres utilisent l’art-thérapie interprétative. Cela fait partie de la définition même de leur métier. Lorsqu’un patient amène un rêve, un symptôme, un lapsus, le praticien peut décider d’avoir recours à l’art-thérapie pour interpréter et décrypter des significations inconscientes à travers par exemple un dessin, un tableau ou une autre expression artistique. Il s’agit en fait d’une psychothérapie à support artistique, utile notamment pour ceux rencontrant des difficultés dans la formulation par le langage verbal. Cette pratique est tout à fait louable, mais n’est pas celle que je défends.
Laquelle défendez-vous ?
Je défends l’art-thérapie comme médium, comme moyen d’accompagner la personne dans son expression artistique qui peut être variée : arts plastiques, arts de la scène, expression non verbale, danse, mouvement, gestualité, ateliers d’écriture, voix, musique, collage, théâtre, marionnettes, clown. L’art-thérapeute accompagne la personne d’une production à l’autre, emplie de ses tourments qu’elle projette dans une œuvre. La symbolisation fait la thérapie. Cela impose un suivi, à moyen terme, car il ne s’agit pas uniquement de décharger les tensions, mais d’élaborer un itinéraire évoluant de création à création.
Dans ce domaine, il peut y avoir des dérives. C’est le cas, dès lors que des art-thérapeutes jouent à être des « psy » et cherchent à dire aux personnes ce qu’elles sont à travers ce qu’elles produisent. L’art-thérapeute n’a pas pour rôle d’interpréter, ni de construire un tableau spirituel. Il ne doit pas non plus demander à la personne de produire quelque chose de joli. Ce n’est pas le but de l’art-thérapie. La finalité est de produire une expression forte et complexe, accompagnée jusqu’à création.
Comment savoir si l’art-thérapeute est sérieux ?
Plusieurs éléments sont à prendre en compte. Il peut d’abord être opportun de s’orienter vers une personne ayant de l’expérience en tant qu’art-thérapeute et qui soit artiste ou possédant une expression artistique personnelle conséquente. Il s’agit également de s’informer sur l’école où la personne a été formée. Il n’existe aucun diplôme totalement sûr. Néanmoins, des structures ayant de nombreuses années d’ancienneté vont plutôt avoir tendance à être considérées comme sérieuses. Il faut se méfier de celles qui ne forment qu’en distanciel, car le futur art-thérapeute doit se mesurer à des ateliers concrets pour se perfectionner et se professionnaliser. De même que des diplômes distribués à la suite d’examen sous forme de QCM sont à fuir.
On peut se fier aux écoles référencées au sein du Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) et aux Diplômes universitaires, tout en ayant en tête que toutes ces formations ne se valent pas en termes de qualité ou du nombre d’heures d’enseignement (au moins 600 heures de formation et a minima 300 heures de stages). Il faut donc rester vigilants.